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Castelnaudary un article de la Dépêche.

mardi 30 septembre 2008

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Lycée agricole de Castelnaudary : des atouts contre la réforme
Les professeurs font la grève des notes.
Ils protestent contre une suppression de postes et une diminution des moyens

  • Les enseignants du lycée agricole ierre-Paul Riquet sont en grève des notes. « Ils ont essayé de trouver des modalités de revendications différentes des actions traditionnelles », explique Bernard Chabbal, le proviseur. Et de commenter : « Le fait que les élèves n’aient pas d’évaluation chiffrée peut être relativement pénalisant avec une part de contrôle continu dans l’examen mais les professeurs font en sorte de ne pas perturber la scolarité des élèves en leur donnant des indications ».
  • À l’origine de la grogne nationale dans la profession, la suppression des emplois et postes d’enseignants au ministère de l’Agriculture et le passage du baccalauréat professionnel à trois ans.
  • Une réforme qui, selon le chef d’établissement, « peut être extrêmement bénéfique en permettant de considérer l’enseignement agricole au même titre que les autres et parce qu’il y a également une tentative du ministère de tutelle d’ouvrir ce bac professionnel vers l’enseignement supérieur ».
  • Sauf que tout cela n’est pas sans toutefois poser des problèmes. « En contractant le nombre de classes, il y aura forcément moins d’élèves et donc moins d’enseignants ».

Deux catégories d’élèves

  • M. Chabbbal pointe une autre préoccupation avec deux catégories d’élèves.
  • D’un côté ceux qui ont un projet professionnel fort pour qui réussir le bac en trois ans ne sera pas un problème et d’autres, en situation difficile pour lesquels ce ne sera pas aussi aisé.
  • Le lycée chaurien a un projet d’accompagnement de ces jeunes en difficulté et va proposer cette particularité à son autorité académique. « Soit nous traitons leur problème s’il a une dimension pédagogique, soit nous les orientons vers des spécialistes », souligne-t-il en relevant avoir, avec son équipe, relevé de nombreux cas de dyslexie qui mettent les jeunes en échec scolaire. Ceux-ci bénéficient, par exemple, de plus de temps, lors de l’examen.

Avec la réforme, le responsable redoute également que certaines disciplines, comme celle d’agro-équipement, ne soient sacrifiées avec moins de travaux pratiques ou de cours sur le terrain.

Reste que Pierre-Paul Riquet a des atouts à faire valoir et entend bien les avancer. Et ils sont nombreux : « D’abord, une équipe pédagogique rompue, une réussite bien au-delà de la moyenne régionale, un projet d’établissement fort, un appui personnalisé aux élèves et enfin une exploitation agricole qui réunit animaux, équins, parc pour l’aménagement paysager. Nous avons aussi des bâtiments neufs et enfin des projets avec l’éducation nationale qui vont se développer avec trois lycées sur le même site ».

Le lycée agricole compte 231 élèves dont 140 sont internes.Photo DDM, Atnaud Massios

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