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Le retrait du CPE est notre combat à tous !

lundi 20 mars 2006

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Le retrait du CPE CPE Conseiller Principal d’Éducation est notre combat à tous !

  • Depuis l’annonce du nouveau dispositif d’emploi présenté par le Premier ministre comme la nouvelle arme pour faire baisser le chômage des jeunes, le contrat première embauche (CPE), la mobilisation n’a cessé de grossir dans les universités puis dans les lycées.
  • Certaines universités vivent au rythme des assemblées générales et des manifestations depuis près de 6 semaines et un nombre croissant d’étudiants et de lycéens ont pris conscience du sort que la majorité au pouvoir voulait leur réserver en instaurant un contrat dont la durée est laissée à l’arbitraire de l’employeur, celui-ci n’ayant en outre aucune justification à fournir pour y mettre un terme.
  • La France est un des pays européens où le taux l’inactivité parmi les jeunes de 18 à 25 ans est le plus élevé, à près de 25%. L’entrée sur le marché du travail est déjà longue et difficile pour une forte proportion de la jeunesse, et pas seulement pour ceux et celles qui quittent le système éducatif sans qualification.
    Les jeunes diplômés à Bac + 4 ou + 5 sont désormais en butte aux mêmes difficultés comme l’a révélé le mouvement des stagiaires, qui dénonçaient l’exploitation de leurs compétences par les entreprises sans que celles-ci veuillent leur faire un contrat de travail et les rémunérer, dans un contexte où la persistance d’un taux de chômage élevé (10%) place les employeurs en position de force et accule les demandeurs d’emploi à renoncer à leurs droits.
  • Après les attaques menées par la majorité actuelle contre la protection sociale des salariés (retraite, sécurité sociale, accès aux soins), après les coups de boutoir donnés aux services publics, c’est le Code du travail, dont les garanties ont été conquises de haute lutte par des générations de militants au siècle dernier, qui constitue maintenant la cible privilégiée du gouvernement et du MEDEF.
  • Après l’instauration du CNE (Contrat Nouvelles Embauches) par ordonnance – et donc sans aucun débat démocratique – en août 2005, le CPE est une nouvelle brèche ouverte contre le contrat qui constituait jusqu’à présent la norme, le CDI CDI Contrat à durée indéterminée .
    Celui-ci est clairement dans la ligne de mire d’autres membres du gouvernement comme Sarkozy qui ont d’ores et déjà annoncé leur intention de fusionner les différents types de contrat en un contrat unique destiné à s’adapter aux « exigences de flexibilité » du marché du travail.
  • On le voit bien, l’homme n’est plus au c½ur du projet de société.
    Les retours sur investissements exigés par les actionnaires sont devenus l’alpha et l’omega de la pensée économique. Ils génèrent et accroissent le chômage au travers des licenciements massifs décidés au nom de la « compétitivité » des entreprises au moment même où leurs profits explosent, et le poids persistant du chômage, épée de Damoclès suspendue au-dessus du monde du travail, ouvre une voie royale à ceux qui veulent flexibiliser l’emploi et précariser la vie des salariés.
  • Nous en faisons aussi l’expérience dans la Fonction Publique où la proportion de non-titulaires et de précaires ne cesse de croître, le CDI étant devenu un « statut » en lieu et place du recrutement de fonctionnaires et la multitude de contrats aidés se substituant insidieusement aux emplois statutaires.
  • C’est la précarisation du travail qui s’installe de façon croissante et par voie de conséquence, la précarisation des vies, car sans perspective d’un revenu durable, comment faire des projets, comment construire sa vie ?
  • Cet avenir là, les jeunes n’en veulent pas. Ils le disent et se battent pour exiger d’autres perspectives. Comment pourrions-nous ne pas être à leurs côtés ?
  • Le SNETAP appelle tous les syndiqués, et plus largement tous les personnels, à refuser la précarité et à manifester activement leur solidarité en participant massivement aux actions jusqu’au retrait du CPE.

Annick Merrien,
Secrétaire Générale