SNETAP-FSU

Syndicat National de l’Enseignement Technique Agricole Public

Accueil > Les Dossiers > Politique Scolaire et Laïcité > Carte scolaire, Structures des Etablissements > Crise financière : un alibi pour une crise des formations initiales publiques !

Crise financière : un alibi pour une crise des formations initiales publiques !

jeudi 16 février 2012

Enregistrer au format PDF

Le dossier des formations à enjeux particuliers a été présenté par la DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche au CTEA CTEA Comité Technique de l’Enseignement Agricole du 2 février pour les formations publiques et sera présenté au CNEA CNEA Conseil national de l’enseignement agricole du 16 février pour l’ensemble des formations publiques et privées.

Il comporte 92 dossiers d’évolution des structures pour la rentrée 2012 dont 41 pour l’Enseignement Agricole Public.

Les premiers échanges avec des membres de notre Conseil Syndical National tendent à démontrer que les administrations locales ou régionales ne transmettent pas toujours les demandes telles qu’elles ont pu être proposées après avoir été débattues dans les établissements.
Un courrier signalant les anomalies constatées a été adressé à la DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche .
En ce sens, le Snetap-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire vous invite à prendre connaissance de ce dossier, à nous signaler les remarques qu’il suscite et à intervenir auprès des autorités académiques autant que nécessaire.

L’avis sur les formations à enjeux particuliers, donné par la DGER après consultation des instances nationales au DRAAF DRAAF Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt est sensé précéder la notification par le DRAAF des évolutions des structures à la rentrée 2012. Celui-ci étant rendu après le CNEA CNEA Conseil national de l’enseignement agricole du 16 février, les militants via leur section régionale Snetap-FSU ont toute légitimité à en avoir communication au plus tard à la rentrée des vacances d’hiver si cela n’est pas déjà fait.
En effet, personne ne comprendrait que pour des raisons électorales (présidentielle et législative), les établissements ne soient pas en mesure à l’occasion des journées portes ouvertes de communiquer aux élèves et aux familles qui feront le déplacement, des filières fonctionnant à la rentrée prochaine.

1° Analyse quantitative des demandes

Les dossiers concernent 3 demandes de classes de CGPE , 60 de BTSA BTSA Brevet de Technicien Supérieur Agricole , 15 de bac pro et 14 de CAPA CAPA Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole

Commission Administrative Paritaire Académique
.

Les projets des établissements publics s’inscrivent de moins en moins dans le contexte budgétaire et de plus en plus avec le souci de répondre à la demande sociale comme semble en attester les 36 demandes d’ouvertures nettes de classes ou de sections pour seulement 5 dossiers de redéploiement.
Il apparaît aussi qu’ils privilégient les demandes d’ouverture de classes (25) aux ouvertures de sections à côté d’autres formations de même niveau (14).

L’enseignement privé ne connaît pas la crise, sur 56 dossiers il demande pas moins de 49 ouvertures nettes de classes ou formations pour seulement 7 sections.

Tableau de répartition public/ privé des demandes

{{}}

* 8 demandes de classes dont 1 de formation.

2° Analyse qualitative des demandes

La volonté de permettre aux élèves de poursuivre des études supérieures dans l’Enseignement Agricole Public ne se dément pas : 31 dossiers d’ouvertures vers les classes de l’enseignement supérieur dont 28 pour le supérieur court (BTSA) et 3 pour le supérieur long CGPE caractérisent les demandes des établissements. Le BTSA TC « élevages d’animaux de compagnie avec 5 dossiers est très demandé cette année. Des demandes persistantes sur les options SER, GPN et AP se poursuivent avec 4 dossiers pour chacune. Le BTSA ACSE avec 2 demandes d’ouverture sans fermeture semble sortie de sa mauvaise passe.

Les demandes, tant des établissements du CNEAP CNEAP Conseil national de l’enseignement agricole privé que des UNMFREO UNMFREO Union nationale des Maisons familiales rurales d’éducation et d’orientation. , se placent ouvertement en concurrence du public pour les BTSA qui recrutent le mieux dans le public ( celles-ci, sans qu’il y ait eu de quelconques études d’impact sur les classes de proximité déjà existantes).
Il est donc nécessaire de rappeler le cadre réglementaire : l’Etat peut contractualiser avec le privé à la condition minimale de ne pas nuire au service public. Sans attendre les notifications des DRAAF sur les évolutions de structures à la rentrée 2012, ne manquons pas de faire valoir ce point de vue et défendons- le coûte que coûte.

Tableau comparatif des demandes de BTSA

Pour les niveaux IV et V les demandes dans le service public sont en nette baisse par rapport à l’an dernier avec respectivement 4 et 3 demandes. Elles se répartissent sur 4 projets d’ouvertures de baccalauréat professionnel
(2 bac pro gestion des milieux naturels et de la faune et 2 bac pro conduite et gestion d’exploitations horticoles). 3 certificats d’aptitudes professionnelles agricoles soigneurs d’équidés.

A ces niveaux encore, nous constatons une inflation des demandes de l’enseignement privé et notamment des MFREO qui revendiquent l’ouverture de pas moins de 8 classes de CAPA liés aux métiers du cheval ( 3 CAPA lad jockey lad driver et 5 CAPA soigneurs d’équidés).

Dès la rentrée des vacances d’hiver, exigez la communication des notifications des évolutions faite à votre établissement et faites remonter l’information.
Le Snetap-FSU ne pourrait accepter que la majorité sortante refuse par la rétention des notifications, de présenter le bilan de sa politique menée contre le service public d’enseignement agricole.

En effet avec 168 emplois d’enseignants supprimés à la rentrée prochaine pour seulement 112 à l’enseignement privé et une augmentation des crédits de fonctionnement alloués aux maisons familiales de 66 millions d’ euros, personne ne doute que les effets sur la carte scolaire soit en rapport.

Ensemble, exigeons la transparence.