Aujourd’hui la communauté éducative de l’enseignement agricole, le monde de l’Éducation et la société tout entière sont en deuil. Notre pensée va en premier lieu à la famille, aux élèves et aux collègues de l’enseignant du collège de Conflans-Sainte-Honorine qui, parce qu’il voulait émanciper la jeunesse, défendre la liberté d’expression, dont le droit à la caricature, exercer au sens critique dans le cadre de ses cours, a été assassiné.
C’est donc l’École qui a été attaquée dans ce qu’elle a de plus fondamental : l’éducation aux valeurs de la République.
En effet, ce professeur d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique, notre collègue, faisait juste son métier.
Et dans toutes les écoles, ce sont les enseignant.es qui font vivre au quotidien les valeurs de notre République, qui les promeuvent et les défendent pour construire une société unie et fraternelle, pour éduquer au débat démocratique, pour apprendre au respect de la diversité des opinions, des cultures, des croyances.
Aujourd’hui, il nous faut de plus fort affronter l’obscurantisme et l’intégrisme.
Aujourd’hui, nous devons donc être unis contre toutes les formes d’extrémisme religieux comme politiques et refuser toute instrumentalisation de cette attaque, qui aggraverait les clivages et renforcerait les logiques de haine.
Aujourd’hui et encore plus qu’hier, la justice sociale, la laïcité, la paix entre les peuples, ainsi que les services publics d’éducation qui les promeuvent et les supportent, doivent être au cœur de nos préoccupations pour sauvegarder et faire vivre la liberté, l’égalité et la fraternité.
Nous ne renoncerons pas, nous ne plierons pas, nous ne nous coucherons pas. Le Snetap-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire , dans ce terrible moment, annonce d’ores et déjà qu’il s’inscrira dans toutes les initiatives visant à défendre et promouvoir les valeurs de notre République.
Ainsi dès ce samedi, le Snetap-FSU appelle à rejoindre les cortèges spontanés qui ont lieu en région et dès ce dimanche à se joindre à 15h à l’action initiée à Paris par SOS racisme, Charlie Hebdo, la FCPE FCPE Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques et la FSU.