Une quarantaine de collègues CPE CPE Conseiller Principal d’Éducation se sont retrouvés les 11 et 12 mai derniers à l’ENFA ENFA École Nationale de Formation Agronomique , autour de réflexions sur leur métier.
Conférences, ateliers, ainsi que moments plus informels, ont été l’occasion d’échanges très enrichissants, et ont réaffirmé l’ADN du Snetap comme une organisation syndicale proche du terrain, saisie des problématiques éducatives, animée par la volonté double du combat statutaire et d’être force de proposition, en connexion avec la réalité du monde ; du monde de l’Ecole, et au-delà.
C’est Christine Focquenoy-Simonnet, CPE et chercheuse à l’Université de Lille, qui a introduit ces journées d’étude grâce à une passionnante immersion dans les origines de notre fonction, tant par un apport de recherches historiques qu’en faisant appel à toutes les figures littéraires et cinématographiques, du surveillant général de Jules Vallès au CPE de Cabu.
Ainsi, chacun put prendre conscience des racines presqu’antédiluviennes « pédagogie vs éducation », qui animent encore bien souvent les débats de salles des professeurs – ou des machines à café.
L’après-midi a été consacré à des thématiques prégnantes :
- division du travail éducatif et pédagogique,
- approche croisée du métier entre la vision de l’Education nationale et celle de l’EAP
EAP
Enseignement Agricole Public
ou
Emploi d’avenir professeur , - ou la notion d’équipe vie scolaire.
Ces thèmes, triturés en ateliers, ont été débattus lors d’une table ronde multi-catégorielle, ou finalement ont été questionnées les représentations croisées d’un métier : celles des CPE, celles de leurs collègues TFR
TFR
Technicien de formation et de recherche
, celles des enseignants.
Où l’on s’aperçoit de l’intérêt majeur de s’autoriser à se regarder travailler, les uns les autres…
Enfin, nous avons eu le plaisir de recevoir et d’écouter Henri Pena-Ruiz, dont l’intervention sur la République, la Laïcité et l’Ecole, pourrait (devrait ?) être instaurée à chaque début d’année scolaire, à destination de toute la communauté éducative.
Un propos dans lequel l’humanisme dispute l’intelligence à la lucidité, dans une période sociétale troublée (mais y en a-t-il finalement de sereines ?...) où chacun, CPE compris, peut facilement oublier que réfléchir sur le métier qu’on exerce, c’est penser une fonction qu’on occupe.