En effet, le PREA n’a pas pour objectif le développement du Service public d’enseignement agricole. Il vise à mettre en ½uvre les politiques publiques de restrictions budgétaires qui mettent à mal le service public dans son ensemble, et en particulier le service public d’enseignement agricole en réduisant fortement les moyens, avec entre autres :
- les suppressions de postes décidées nationalement et accompagnées au niveau régional,
- la volonté de mutualisation des moyens clairement affichée dans le PREA, source de suppressions et de conditions de travail dégradées
- la réduction des moyens pour la formation continue et par apprentissage et pour le fonctionnement des lycées de la part du Conseil Régional.
En effet, la formation organisée autour des pôles de compétence, est contradictoire avec le fait que le service public doit satisfaire l’ensemble des besoins en formation sur l’ensemble du territoire. De ce fait cela remet en cause l’égalité d’accès à la formation dans le service public sur l’ensemble du territoire. De plus, il y aura une concurrence entre établissements et donc entre territoires, ainsi le statut de la fonction publique d’Etat pourra alors disparaître.
La mise en place de pôle de compétences renforce le partenariat avec le privé. Ainsi l’état se désengage progressivement de la mise en ½uvre du service public.
Cette politique se vérifie sur l’EPL
EPL
Établissement Public Local
de Moulins-Lapalisse, en effet les formations du service en milieu rural sont ouvertes dans le privé. Le CAPA
CAPA
Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole
Commission Administrative Paritaire Académique
SMR a été ouvert à la rentrée 2011 au lycée privé au Mayet de Montagne alors que le site de Laplisse pouvait largement accueillir cette formation, cette ouverture était d’ailleurs, prévue au LEGTA
LEGTA
Lycée d’Enseignement Général et Technologique Agricole
de Moulins. Aujourd’hui, une proposition est faite d’un partenariat du CFA
CFA
Centre de Formation d’Apprentis
de Moulins avec le Mayet de Montagne pour la mise en place d’un bac professionel “Service” par alternance. Cette politique d’affaiblissement du service public n’est pas acceptable.
Cette politique est renforcée par le Conseil Régional, qui après avoir abandonné la mission de chauffeur de car, prive les établissements de moyens de fonctionner en raccourcissant le délai du fond de roulement. Ainsi les établissements pourront être en difficulté et devront à terme, avoir recours à l’emprunt ou à des financements privés pour fonctionner, la politique d’endettement se poursuit....
On nous objectera que le Pays est en crise et qu’il faut bien faire des économies. Mais ce sont les politiques ultra-libérales conduites depuis des années qui sont seules responsables de la situation. Ainsi, les 100 000 suppressions de postes dans la Fonction Publique d’Etat depuis 5 ans, ont permis d’économiser 7 milliards d’euros, alors que le montant de la dette publique explosait dans le même temps, de plus de 700 milliards.
Ces choix politiques basés sur la seule recherche du moindre coût sans entendre les aspirations légitimes des personnels entraîneront à nouveau fermetures de classes, augmentation de la précarité, dégradations des conditions de travail.
Ni les élèves, ni les personnels ne sont reponsables de la dette publique, le SNETAP FSU
FSU
Fédération Syndicale Unitaire
ne peut ni cautionner ni s’associer à cette entreprise organisée de démolition du service public laïc, de cette entreprise de démolition de nos métiers et de notre statut.
Les élus SNETAP FSU au CTR CTR Comité Technique Régional et au CREA