Cette reproduction est d’autant plus nette concernant les territoires ruraux, l’Etat doit donc accentuer son effort en direction de ces populations pour financer l’éducation et la formation des jeunes et adultes issus de ces territoires.
- Favoriser les passerelles et diversifier les parcours individuels : les vocations peuvent être tardives et les choix ne sont pas définitifs. Il doit être possible de changer d’orientation, de revenir en arrière…
- Revaloriser la voie professionnelle en la restaurant sur une durée de quatre ans car il y a un constat d’échec même s’il faut laisser la possibilité à certains de le faire en trois ans.
- Diversifier les voies d’accès aux écoles d’ingénieur et vétérinaire en maintenant et développant la filière scientifique, en facilitant l’accès à des classes préparatoires et en finançant des formations continues d’ingénieur.
Pour cela, il faut diminuer l’importance des mathématiques qui excluent certains publics d’office ( bac techno), au profit de l’agronomie et la biologie.
La présence de ces classes permet de susciter l’ambition de certains jeunes qui n’étaient pas, a priori, portés vers elles.
- Développer les classes de 4ème et de 3ème sur tout le territoire dans l’enseignement agricole public sur la base d’expérimentations réussies (expérience de Château-Chinon en Bourgogne).
Ces classes sont la condition du maintien d’un service public d’éducation dans certaines zones rurales et permettent d’échapper à l’alternance précoce proposée dans le privé pour les élèves qui ne trouvent pas leur place dans leurs collèges.
- Réconcilier les jeunes avec l’école et redonner la confiance dans les apprentissages .
- Améliorer les conditions d’accueil dans les internats qui favorisent de bonnes conditions d’intégration scolaire.
- Maintenir des établissements de proximité à taille humaine et proche du territoire, et sortir de la massification.
C’est pourquoi l’établissement de Lapalisse dans l’Allier doit être maintenu avec un effectif adapté au territoire. Il faut revoir les critères de dotation des établissements en ne les faisant pas reposer pas sur les seuls effectifs mais sur les besoins réels du territoire ( ce qui vaut autant pour les établissements de l’éducation nationale que pour ceux de l’enseignement agricole).
- Favoriser l’ouverture vers l’extérieur en donnant les moyens de sa mise en place. L’enseignement agricole qui est un enseignement de terrain qui nécessite que les transports soient assurés par des chauffeurs, personnels de l’enseignement.
- Conforter le lien fort de l’enseignement agricole avec les milieux professionnels en mettant en place une véritable formation des maîtres de stage ou d’apprentissage qui déboucherait sur un agrément.
- Intensifier la pédagogie de projet pour offrir des alternatives pédagogiques efficaces. Pour cela, réduire le temps de face à face dans le service des enseignants pour libérer du temps pour la concertation.
- Permettre une réelle expérimentation pédagogique ( avec un protocole concerté) dont les succès seraient transposables aux autres établissements.
- Accompagner les jeunes dans l’apprentissage de la vie collective et de la prise de décision en confortant le 1/3 temps dans le statut des enseignants en éducation socio-culturelle afin qu’ils puissent poursuivre leurs missions auprès de l’association des élèves.
Pour sortir la formation continue de la logique de la concurrence ( induite par les appels d’offre), il faut revoir ses modalités de financement.
- Mettre en cohérence l’intervention des différents acteurs publics de la formation continue.
- Donner les moyens aux structures de formation continue de répondre à l’ensemble des besoins individuels en prenant compte les dimensions social et psychologique de chacun.
- Rétablir un financement d’Etat pour certaines formations répondant à une demande sociétale.
- Assurer la portabilité des droits à la formation continue comme celle des autres droits sociaux.
- Développer le service public d’orientation dans l’enseignement agricole
- Promouvoir les filières de l’enseignement agricole public
- Assurer un service d’orientation à destination des jeunes qui suivent une scolarité dans l’enseignement agricole.
à consulter :
l’article du JSL (le Journal de Saône et Loire) du 2 mai 2013 :
http://www.lejsl.com/economie/2013/05/02/un-citoyen-acteur-du-territoire
l’article de Mâcon-Info, paru le 30 avril 2013 :
http://www.macon-infos.com/article.php?sid=32086