Brette les pins : lycée en colère !
La solidarité du SNETAP s’organise !
Une situation symbolique et exemplaire :
- Sous prétexte du transfert des agents techniciens et ouvriers de service à la Région dans le cadre de la loi de décentralisation, le ministère a demandé au lycée de prendre temporairement à sa charge sa part des salaires de 8 agents non titulaires à temps partiel (sur l’équivalent de 5 postes budgétaires vacants).
- Du fait de la non signature du décret par le Ministre de l’Agriculture, cette situation anormale qui ne devait en principe durer que 4 mois - à partir du 1er septembre 2005 - perdure depuis cette date.
- Le budget du Lycée a subi, de ce fait, une baisse alarmante de son fonds de roulement : moins 65%. Or ce budget a pour vocation directe d’être au service des élèves sur les plans pédagogique et matériel et non pas de pallier les carences budgétaires durables de l’État.
A juste titre, les personnels demandent le remboursement des sommes versées à la place du ministère en 2006 (estimation : 50 000 ¤).
- En juillet 2006, les personnels ont alerté les services du Conseil Régional et de la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt des Pays de Loire. La DRAF nous a répondu négativement et la Région ne peut engager aucune prise en charge de ces 8 agents tant que le décret d’application n’est pas signé.
Des engagements non tenus !
- Il y a cinq ans, la DRAF a demandé à l’établissement d’ouvrir une filière Travaux Paysagers de niveau 5 (BEPA BEPA Brevet d’études professionnelles agricoles ) afin d’enrichir l’offre de service public dans le département.
- Elle a alors pris l’engagement (acté en Conseil d’Administration) d’une poursuite d’études de niveau 4 (Bac Professionnel) pour cette même filière, dans notre établissement. En effet, il n’existe jusqu’à présent aucune poursuite d’études de ce type en formation initiale publique en Sarthe. Plusieurs années ont passé et l’ouverture promise n’a toujours pas eu lieu et nos élèves ne peuvent pas poursuivre un cursus « logique » dans leur département.
Les personnels se mobilisent !
- Des courriers ont été envoyés pour alerter les parents et tous les responsables politiques du département.
Depuis lundi la restauration assure un service minimum (repas froids).
- Le temps fort de notre action a eu lieu jeudi 5 octobre où quasiment tout le personnel (enseignant, surveillance, administration ) a fait grève. Seul le personnel de cuisine a assuré un service minimum. Le lycée a été occupé toute la journée.
- De très nombreux élèves volontaires et des parents ont participé au mouvement.
- La presse locale (télévision, radio, presse écrite) était présente. Elle relaie l’information et s’est engagée à suivre l’évolution du mouvement.
La population de la commune a été sensibilisée à nos problèmes par des élèves volontaires.
Premier bilan :
La chef du SRFD SRFD Services Régionaux de la Formation et du Développement , s’est déplacée et a rencontré le personnel TOS TOS (personnels) Techniciens, Ouvriers et de Services et les représentants du SNETAP (Gérard PIGOIS, secrétaire régional, membre du bureau national, était présent). Elle n’a apporté aucune réponse nouvelle à nos préoccupations et ne s’est engagée à rien, sinon, encore une fois, à saisir sa hiérarchie.
- Plusieurs élus nationaux de différents bords politiques nous ont témoigné leur soutien et Dominique Bussereau a été directement informé de notre situation.
- En tout état de cause, nous pouvons considérer que cette journée a été un succès en termes de mobilisation et de communication.
Mais concrètement, le Ministère n’a proposé aucune solution pour « débloquer » la situation ; l’ensemble du personnel reste donc mobilisé et résolu à poursuivre l’action sous différentes formes.
D’ores et déjà, nous avons demandé un rendez-vous avec le DGER
DGER
Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche
, pour obtenir, enfin, un réel engagement.
Ensemble exigeons de l’Etat qu’il fasse face à ses obligations et respecte ses engagements !