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CNEA - 29 AVRIL 2021 DÉCLARATION LIMINAIRE SNETAP-FSU

jeudi 29 avril 2021

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Madame la Directrice Générale,

Avec près de 6000 patients encore en réanimation et un nombre de contamination de 24 000 personnes en moyenne sur les 7 derniers jours, la situation sanitaire en France reste préoccupante à l’issue de la troisième période de confinement.

Nous sommes loin en tout cas des 3.000 réanimations et 5.000 cas par jour que le Gouvernement avaient fixé comme objectifs pour l’amorce d’un déconfinement.

De la même façon, côté vaccination, le Premier Ministre avait annoncé 10 millions de personnes vaccinées au 15 avril, alors qu’à cette date nous étions à peine à 4 millions de personnes pouvant être considérées comme protégées, ayant reçues deux doses de vaccin.

Pourtant, cela n’empêchera visiblement pas le Président de la République d’annoncer la poursuite du déconfinement par étapes dès les prochains jours et semaines.

Un nouveau « pari », et sans doute à suivre une nouvelle cacophonie difficilement compréhensible pour la population.

Rien d’étonnant que nous retrouvions cette confusion et cette absence de lisibilité au sein du système éducatif.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir alerté et réclamé, pour les familles, les élèves et les personnels, une clarification des modalités de reprises après la période de confinement et les vacances de printemps.
Et nous retrouvons les mêmes errements avec l’annonce de tests massifs dans les écoles qui ne semblent pas si massifs, de personnels enseignants prioritaires à la vaccination qui ne semblent pas si prioritaires, d’un protocole sanitaire renforcé qui ne semble pas si renforcé…

De la même façon depuis plusieurs mois, de nombreuses voix parmi les scientifiques ou les politiques, s’élèvent pour exiger que les établissements scolaires soient équipés de capteurs de CO2, voire de purificateurs d’air, sans qu’aucune décision ne soit prise, pour aboutir à des préconisations sans accompagnement réel de la mesure.

Ou encore la question des repas en milieu scolaire qui là aussi de l’avis de nombreux scientifiques sont des moments de grande fragilité favorables à la propagation du virus sans que de mesures fortes ne soient posées et assumées comme telles – avec un ministre de l’EN EN Éducation nationale qui conseille tout de même aux parents de reprendre si possible leurs enfants à la maison pour le déjeuner et un ministre de l’Agriculture… muet sur ces questions comme sur toutes les questions ou presque touchant à l’EA.

Le problème est que nous arrivons en fin d’année, période tendue pour les familles et les personnels compte tenu des choix d’orientation qui vont devoir se concrétiser dans quelques jours et de la préparation aux examens qui exigeraient clarté et sérénité.

Il n’en rien … bien au contraire et ceci alors que nous avons aujourd’hui un an de recul sur la crise sanitaire.

Madame la Directrice, nous comprenons, dans le contexte incertain, les difficultés de se projeter sur cette fin d’année scolaire mais il est de votre responsabilité de mettre en oeuvre des règles claires afin de garder les établissements ouverts tout en sécurisant les 2 mois et demi à venir et en assurant une préparation des examens dans des contions sereines et garantissant une égalité de traitement de tous les élèves et étudiant.es – un certain nombre d’avis ont été portés en ce sens par les représentant.es des personnels au CHSCTM et nécessitent de vraies réponses de votre part et sans plus de délai.

Pour illustrer notre propos et le recentrer sur la période d’examen qui s’ouvre, nous vous livrons sans filtre l’expression et les questionnements de personnels de 4 établissements reçu hier parmi toute une série de messages qui traduisent la difficulté à se projeter, à mettre en oeuvre et pour tout dire le sentiment sinon d’abandon, en tout cas de grand mépris, en particulier pour les élèves de la voie professionnelle :

Madame la Directrice Générale, il est plus que temps que vous entendiez, que vous écoutiez et que vous répondiez ! Il en va de votre responsabilité...