Mercredi 9 novembre 2011
Depuis le 13 octobre 2011, le CNEA
CNEA
Conseil national de l’enseignement agricole
et l’ensemble des CREA ont été boycottés par les organisations représentatives de l’Enseignement Agricole Public et de l’Enseignement Agricole Privé temps plein.
Nous avons donc décidé de boycotter le CREA Limousin.
Notre décision revêt un caractère national, et ne remet pas en cause la nécessité de traiter les questions à caractère régional. Elle n’est pas non plus un désaveu du travail accompli par notre SRFD SRFD Services Régionaux de la Formation et du Développement , qui fait ce qu’il peut avec les maigres moyens qui lui sont alloués.
Ces actions sont un message fort adressé au Ministre de l’Agriculture pour contester le projet de budget 2012 de l’Enseignement Agricole Public, prévoyant un nombre de suppressions d’emplois inédit, le plus important depuis des dizaines d’années.
Ce budget, s’il n’était pas modifié, serait lourd de conséquences pour les usagers, leurs familles et les personnels.
Alors que le contexte d’austérité dans lequel le budget a été conçu, a encore été aggravé lundi, c’est l’ensemble des missions de l’Enseignement Agricole Public qui est remis en cause.
Le ministre doit entendre ce message et recevoir les partenaires sociaux afin que le dialogue soit rétabli.
On nous rétorquera que la France est en crise. Nous répondons alors ceci :
Les diverses politiques ultra- libérales, qui ont été menées depuis 10 ans, nous ont mené droit dans le mur. C’est le détricotage de notre système fiscal, au bénéfice des catégories les plus riches et des entreprises du CAC 40, qui est seul responsable de nos difficultés.
Les 100 000 suppressions de postes dans la Fonction Publique d’Etat depuis 5 ans, ont permis d’économiser 7 milliards d’euros, alors que le montant de la dette publique explosait dans le même temps, de plus de 700 milliards. Cherchez l’erreur !
Pendant ce temps, le chomâge a fortement progressé.
Ce n’est pas aux fonctionnaires, aux retraités, aux catégories sociales les plus défavorisées, aux gens qui se lèvent tôt, ou aux victimes du "travailler plus pour gagner plus", de payer les pots cassés.
Un haut niveau d’éducation est la seule réponse possible de notre pays dans un contexte économique de compétition mondiale truquée. Quand on n’a pas de pétrole, il faut avoir des idées, et pour cela il faut être éduqué.
En privant les jeunes de ce pays d’un bon système éducatif, on leur applique la double peine : rembourser des dettes faramineuses, sans avoir le bon bagage qui leur permettra de réussir dans la vie, et de réussir leur vie.
Nous vous remercions de votre attention.