L’Enseignement Agricole ignoré… une nouvelle fois
On constate une nouvelle fois une absence totale de consultation des personnels de l’Enseignement Agricole Public, de leurs représentant.es comme des instances consultatives… Faisons-nous réellement partie du Service Public d’Éducation ? Ignoré et absent de la communication gouvernementale sur le sujet de l’Éducation, l’Enseignement Agricole est pourtant tout autant concerné et inquiet face à ces annonces du présumé “choc des savoirs” pour prétendument “élever le niveau général” des élèves.
“De l’art de javéliser le métier et de fabriquer de l’amnésie !” Linhart.D, ou la poursuite de la réformite aiguë à coup de vieilles recettes
Les personnels enseignants vont avoir à faire face à une énième déferlante de nouveaux programmes (en mathématiques, en français, en langues vivantes) et de modalités d’évaluation qui changent sans cesse.
À partir de l’année scolaire 2025-2026, “une nouvelle épreuve anticipée du baccalauréat en fin de première générale et technologique sera dédiée aux mathématiques et à la culture scientifique”, à l’instar de l’épreuve anticipée de français. Quid des modalités précises : oral ? écrit ?
Petit rappel des faits : en 2019, la réforme du bac bouleversait l’enseignement au lycée, les maths disparaissant du tronc commun pour les élèves de première et de terminale. Sans commentaire !
Un DNB réformé, mais la mauvaise idée de la classe Prépa Lycée
Le SNETAP-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire , comme sa Fédération, partage l’ambition de « redonner au diplôme du brevet la valeur d’un véritable examen national ». En effet, l’abandon du système qui convertissait en points les positionnements des élèves sur les piliers du socle commun, un meilleur équilibrage entre les épreuves ponctuelles (60%) et les moyennes disciplinaires annuelles (40%) correspondent à des attentes fortes de la profession.
Après, le brevet deviendrait obligatoire pour entrer en seconde (GT ou Pro), ce qui induirait pour G. ATTAL la mise en place d’une classe Prépa-Lycée. Or, créer une telle classe est assurément une mauvaise idée, celle-ci matérialisant une forme de relégation dont on a du mal à imaginer tant le fonctionnement, la localisation que l’aboutissement. Que dire de tels dispositifs sinon que les précédents se sont le plus souvent traduits par une forme de tri social, pour ne pas dire par une éjection des jeunes du système scolaire, cela dans un pays où l’assignation sociale en matière de réussite scolaire est un problème profond !
L’accompagnement des élèves et du nombre d’élèves dans les classes : une question majeure… mais …
Le SNETAP-FSU dénonce ces annonces démagogiques quand on sait que ce sont les mêmes qui suppriment les moyens d’accompagnement : rappelons la “sortie” de nos fiches de service de la moitié des heures d’accompagnement personnalisé en 1ère STAV pour économiser 20 postes ; rappelons l’augmentation des seuils de dédoublement, devenus de surcroît indicatifs (à partir du moment où leur financement n’est plus garanti en DGH DGH Dotation globale horaire obligatoire) au risque de porter atteinte à la sécurité du groupe !
Ce sont les mêmes qui annoncent le retour de petit groupes (renvoyés jusque là dans le cadre de la transformation de la voie pro… à quelques “briques” du “pacte enseignant”), ou encore des possibilités de redoublement, mais qui savent pertinemment que les budgets demeurent contraints et qu’ils ne permettent pas l’accompagnement nécessaire.
Sur le fond, les groupes de niveaux que G. Attal veut mettre en place au collège sur la totalité de l’horaire de mathématiques et de français, vont à l’encontre des conclusions de l’ensemble des études nationales et internationales de ces dernières années. Toutes les recherches scientifiques montrent au mieux l’inefficience, au pire le caractère contre-productif de ce type de dispositifs, compte-tenu de l’effet particulièrement négatif sur l’estime de soi des élèves relégués dans les groupes que l’on qualifiera de “faibles”, voire de “nuls” dans leur langage…
Des vrais sujets qui ne sont pas abordés
G.Attal , comme sans aucun doute son homologue à l’agriculture, en “pompier pyromane”, n’apporte aucune réponse à la casse organisée du service public d’éducation depuis plusieurs années maintenant.
G. Attal, comme son homologue, veut faire de.du professeur.e un.e simple exécutant.e et prolétarise de fait le métier avec des méthodes imposées et des manuels labellisés !
G. Attal, comme son homologue, se fiche de l’attractivité du métier, de la perte de vocation et n’a rien à faire de la satisfaction que peut éprouver un.e enseignant.e qui permet la réussite des plus démuni.es !