Pour le SNETAP-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire , la situation sanitaire qui reste incertaine et les effets des confinements successifs imposent aujourd’hui des aménagement d’épreuves pour l’examen 2021. Mais ces aménagements doivent être réels et à la fois assurer la protection sanitaire des candidat.es et maintenir l’égalité entre les candidat.es et la valeur nationale des diplômes.
Un calendrier maintenu … même si plus rien ne tient
Le MEN s’accroche à un semblant de normalité et annonce le maintien du calendrier des examens en l’état, au prétexte de ne reproduire les conditions de l’examen 2020. Les épreuves terminales du baccalauréat général, technologique et professionnel se tiendront donc aux dates prévues.
Voies générale et technologique … tenir la réforme du bac jusqu’à l’absurde
Projet phare de la réforme du Bac, le Grand oral est maintenu au prétexte que cette compétence est fondamentale. Mais le Ministre concède quelques aménagements : possibilité pour le candidat de disposer de notes lors de son exposé oral (notes issues de sa préparation de 20 mn). Lors de l’entretien, le·la candidat·e pourra recourir à un support, pour illustrer son propos. Enfin, chaque candidat.e présentera au jury, avec l’aval de son établissement, les points du programme non traités (mais pour nos STAV, cet aménagement est sans objet).
À l’EN EN Éducation nationale , l’épreuve de philosophie est elle aménagée et comportera quatre sujets au choix au lieu de trois afin de permettre à chaque candidat de choisir une des notions du programme vu en cours ; mais ne sera pris en compte que la meilleure des deux notes obtenues, entre l’épreuve terminale et la moyenne annuelle du contrôle continu. Encore une fois, pour nos STAV, à ce stade toujours aucun aménagement, pas même davantage plus de sujets au choix (c’est un choix de la DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche jusque là jamais démenti). Tou·tes les enseignant·es de philosophie savent désormais à quoi s’en tenir...ils.elles corrigeront des copies laissées vides par des candidats ayant de fait opté pour le contrôle continu.
Pour les épreuves de français, après la réduction du nombre de textes attendus, le ministère annonce un dédoublement de tous les sujets écrits et pour l’oral, sur le descriptif de chaque candidat, seront mentionnés les points du programme qui n’auront pas pu être abordés.
Voie professionnelle …, la voie oubliée
Pour le baccalauréat professionnel, l’Éducation Nationale annonce que les épreuves terminales des enseignements généraux sont maintenues. Le seul aménagement concédé serait que pour la délivrance du diplôme, seules les deux meilleures notes de ces épreuves sont retenues. Et concernant le CCF
CCF
Contrôle Certificatif en cours de Formation
, chaque candidat devra en avoir passer au moins un. Ce qui veut dire que si un ou plusieurs CCF ont déjà été réalisés, les élèves sont dispensés des autres CCF.
Pour les CAP
CAP
Commission administrative paritaire
C’est une instance de représentation et de dialogue de la fonction publique française.
Les CAP sont chargées d’examiner des situations individuelles, mais elles soumettent aussi parfois des motions à caractère collectif.
en dehors de l’épreuve de présentation du chef-d’œuvre qui n’est pas présente chez nous, tous les candidat.es devront comme en Bac Pro passer au moins un CCF.
BTS
BTS
Brevet de technicien supérieur
… ce n’est pas un sujet
Enfin, pour les BTS aucun aménagement n’est prévu. Seule concession pour les candidat.es qui ne pourront pas valider leur diplôme en raison de la crise sanitaire, le ministère de l’EN
EN
Éducation nationale
leur accorde la possibilité de se présenter exceptionnellement à une session de rattrapage en juillet.
Et l’Enseignement agricole … le grand oublié ?
Toute la question aujourd’hui est la traduction de ces annonces de Jean-Michel Blanquer pour les candidat.es de l’enseignement agricole. … et il semble, à l’issue de nos premiers échanges avec la DGER que cela se traduirait par un simple copier/coller des mesures de l’Éducation Nationale. Pire, certains aménagements (augmentation du nombre de sujets en philosophie ou à l’écrit de français) ne seraient en passe de ne même pas être repris faute de moyens pour les réaliser. Inacceptable !
Jusqu’à quand les équipes éducatives, les élèves, étudiant·es, apprenti·es et les parents d’élèves de l’enseignement agricole public vont ils accepter ce MÉPRIS ?? Pour nous, c’est terminé ! Une seule réponse, la mobilisation !
Paris, le 07 mai 2021