- on constate d’abord un phénomène inquiétant de sortie d’élèves au cours du nouveau cycle en 3 ans. De nombreux élèves quittent le formation avant la fin du Bac Pro et particulièrement à l’issue de la classe de première. Ainsi en Languedoc Roussillon, à l’occasion du dernier CTPR CTPR Comité technique paritaire régional , le SRFD SRFD Services Régionaux de la Formation et du Développement a annoncé, pour l’enseignement privé, une perte d’effectif de 33 % entre les classes de première et de terminale. Ces chiffres doivent encore être analysé en détail mais ils peuvent laisser supposer que des élèves auront fait le choix de s’arrêter au niveau BEPA BEPA Brevet d’études professionnelles agricoles .
- il y a ensuite l’effet des « chaises musicales » entre le Bac Techno et le Bac Pro. On constate une baisse conséquente des effectifs en Bac STAV alors que dans le même temps le nombre d’élèves augmente en Bac Pro. En parallèle, les enquêtes de rentrée montrent une perte d’élèves à l’issue de la classe de 3ème, que l’on ne retrouve donc pas
dans les classes de seconde ou de CAPA CAPA Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole
Commission Administrative Paritaire Académique . Cela veut dire qu’un nombre important d’élèves ne trouvent pas leur place dans les différentes formations.
Pour le SNETAP la seule vrai réponse à ce constat d’échec est un retour à une formation professionnelle en 4 ans qui, en plus du Bac Pro, comprend une formation et un diplôme BEPA en examen terminal. Cette formation diplômante en 4 ans permet une progression valorisante pour des élèves en difficulté tout en maintenant un diplôme de niveau V reconnu par les professionnels au travers des conventions collectives.
Se pose alors la question du CAPA dans ce dispositif.
Pour le SNETAP, le maintien et le renforcement du CAPA est une évidence car il répond à une demande sociale et professionnelle.
Ce diplôme doit garder son caractère professionnalisant fort, mais pour autant il ne doit pas être totalement déconnecté du BEPA et du Bac Pro. Il doit donc y avoir une cohérence entre ces formations pour permettre aux élèves qui le souhaitent et qui en ont la possibilité de poursuivre leurs études. Cette cohérence est particulièrement importante en matière générale.
La réponse par le tout apprentissage ne peut être satisfaisante. Des formations en 2 ans par la voie initiale scolaire sont indispensables.
D’ailleurs sur l’apprentissage il y a nécessité à harmoniser entre les régions et entre les établissements les horaires de formations et les modes dévaluation. Il y a d’énormes disparités qui remettent en cause le caractère national de ce diplôme.
La rénovation du CAPA doit donc s’attacher à en refaire un diplôme à caractère national. La formation en deux ans doit avoir une identité professionnelle forte permettant une véritable insertion professionnelle. Cette formation initiale doit aussi renforcer la part de l’enseignement général en lien avec le Bac Pro pour permettre à quelques élèves ou apprentis de poursuivre leurs études au niveau IV.
Le CAPA doit gagner en identité pour donner une meilleure lisibilité du niveau V aux familles et aux professionnels.