Un calendrier toujours intenable
Après la validation des projets de référentiels et un avis conforme le 15 Octobre par la CPC « Agriculture, Agroalimentaire et Aménagement des Espaces », la DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche annonce une dernière validation des textes le 8 novembre par le CNEA CNEA Conseil national de l’enseignement agricole , pour une mise en oeuvre dès la rentrée 2022. Ainsi on rénoverait en même temps la seconde et la première la même année !
Une réforme d’une telle ampleur ne peut sérieusement s’envisager sur un délai de cinq mois, là ou les dernières réformes prenaient entre un an et demi et deux ans ... et dans le cadre d’un dialogue social autrement plus riche.
Le calendrier est intenable ... et donne le sentiment de plus en plus grand d’un passage en force du Ministre. Nous demandons que la réforme de la classe de première soit, en responsabilité, retardée d’un an.
Trois exigences...TOUJOURS sans réponse !
• Seconde PRO , "mais t’es toujours pas là, mais t’es où" ? Malgré nos demandes
répétées à chaque réunion, la DGER se refuse toujours d’envisager une réforme de la seconde pro, la coupant ainsi du cycle terminal. Elle tente de nous rassurer en annonçant des informations sur un "toilettage" du référentiel de seconde pro pour le début d’année 2022. Une telle décision est incompréhensible dans la logique d’une formation en 3 ans, sauf à considérer que la seconde n’est plus dans le cycle 3 ans...! Rien n’est connu de la future grille horaire de seconde pro (rien sur les dédoublements, rien sur la nécessaire vie de classe...). Rien non plus, concernant l’EMC. La DGER, à ce stade, persiste encore dans son refus d’introduire de l’EMC en seconde pro. Ainsi,, les élèves des 2nd Pro de l’Enseignement Agricole seraient les seul.es à ne pas bénéficier de l’EMC, en totale en contradiction avec les déclarations du Président lui-même sur la défense des Valeurs de la république !
• Mais qu’il y a-t-il dans ce référentiel de formation de 1ère et terminale BAC
PRO ? Nous attendions des avancées, des précisions sur le contenu du référentiel de formation et non uniquement sur les compétences. Nous continuons de demander que des éléments généraux des documents d’accompagnement (qui ont été écrits sans que le projet de référentiel de formation soit validé) soient intégrés au référentiel. Des propositions ont été faites en ce sens par nos organisations en groupe de travail, sans que jamais jusque là l’administration n’ait daigné les envisager. Le DGER adjoint en a pris acte et s’est engagé à ce que la possibilité d’introduire des éléments de contenus soit réellement observée.
• Il est nécessaire de connaître les grilles horaires du cycle terminal : Nous demandons également les grilles horaires du cycle terminal, seules
à même de nous permettre de comprendre les répartitions des heures entre
disciplines, les dédoublements et les réels moyens associés ou non à cette
réforme. Nous persistons à dire que la pluridisciplinarité doit être affectée aux
disciplines, et les EIE
EIE
Enseignement à l’initiative de l’établissement
sortis des référentiels.
Dialogue social... CHICHE : on y va ?
L’ensemble de ces éléments prouvent que cette réforme en l’état n’est pas tenable pour une rentrée 2022, qui commencerait, qui plus est, par le cycle
terminal. Inacceptable ! L’Intersyndicale de l’enseignement agricole public, force de proposition, présente à tous les groupes de travail, représentant plus de 85% des personnels de l’enseignement public, portée par une pétition avec plus de 1120 signataires en moins de 15 jours, doit être respectée, entendue et écoutée
L’Intersyndicale de l’Enseignement Agricole Public, Paris le 20 octobre 2021