Faute de prise en compte de ces alertes, à mesure que les semaines passent, les problèmes se confirment et s’accentuent : problèmes d’organisation, lourdeur de la procédure, inégalités de conditions de passage et de traitement entre établissements et donc entre élèves.
Les problèmes matériels ne cessent de s’accumuler, de l’ouverture tardive de la banque nationale de sujets aux difficultés posées par la correction dématérialisée (connexion, débit etc.). Ainsi, les personnels de l’enseignement agricole n’ont pu avoir accès à la BNS que 10 jours après ceux de l’Éducation nationale.
Les sujets proposés par la BNS ne correspondent pas dans de nombreux cas aux savoirs travaillés avec les élèves, les grilles d’évaluation apparaissent comme complexes et dénuées de sens par rapport aux exigences requises, l’absence de temps spécifique de concertation et de correction obère la possibilité du travail collectif… A moins d’un mois de tenue des épreuves, rien n’est prêt, ce qui contribue au stress grandissant des élèves. L’organisation comporte encore de nombreuses incertitudes notamment sur qui corrigera ces copies numérisées ? Un collègue de l’établissement ou d’un autre lycée agricole ?
Les enseignant·es expriment leur malaise, ne pouvant faire correctement leur travail, alors même qu’ils doivent faire face à une charge de travail très lourde du fait de la mise en place de la réforme.
Que dire de la surcharge considérable de travail que constituent ces épreuves (notamment pour les langues vivantes) et de soucis matériels pour la correction (où s’effectueront elles ? avec quel matériel ?)
Si à l’Education nationale quelques informations circulent sur une éventuelle rémunération des correcteurs, les enseignant·es des lycées agricoles publics n’ont eu aucune information. Les équipes de vie scolaire et les personnels administratifs seront également sous pression pour préparer dans un temps record les différentes phases de la mise en place des E3C (édition des sujets, planning de passage, préparation des salles, scan des copies etc.).
Pour toutes ces raisons, le Snetap-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire demande aux Ministres de l’Education nationale et de l’Agriculture de renoncer à cette session des E3C et appelle les équipes à refuser la mise en œuvre des E3C.
- il n’est pas concevable d’évaluer dans le cadre du Baccalauréat les élèves dès janvier,
- il n’est pas acceptable de renvoyer au local des modalités d’organisation officialisant une rupture d’égalité entre les élèves,
- il n’est pas admissible d’institutionnaliser une telle dégradation des conditions de correction et donc d’évaluation des élèves.
LE SNETAP-FSU RÉAFFIRME SON EXIGENCE DE SUPPRESSION DE LA PREMIÈRE SESSION DES E3C ET SA TRANSFORMATION EN
EN
Éducation nationale
ÉPREUVES TERMINALES EN
EN
Éducation nationale
FIN D’ANNÉE.
IL APPELLE LES ÉQUIPES À REFUSER LA MISE EN
EN
Éducation nationale
OEUVRE DES E3C.
Préavis de grève Snetap-FSU - E3C
KIT d’action : les documents utiles pour agir :
- courrier à adresser à Messieurs les Ministres de l’EN et de l’Agriculture ;
- courrier à adresser à la DRAAF, directeur.rice EPL et Conseil d’Administration ;
- Tract pour les parents d’élèves.
Lire la lettre ouverte intersyndicale adressée au Ministre du MAA.