Les faits
Un contrôle de gendarmerie a eu lieu aux deux entrées du complexe d’Auzeville le mardi 2 mai 2017, dans le cadre d’une réquisition du Procureur de la République en relation avec une surveillance du site au niveau d’affaires de stupéfiants. Des personnels comme des usagers ont été fouillés, les contrôles ont été aléatoires...
Le Directeur justifie cette intervention par le fait que « les services de gendarmerie ont été informés à plusieurs reprises de suspicion de trafic autour de l’établissement et de l’interpellation d’un consommateur sur le site en 2016 ».
Cette interpellation d’un élève avait été faite suite au signalement par la Direction.
Notre position :
Nous tenons à manifester notre profond désaccord avec ce type d’intervention qui nous semble contre-productif, traumatisant pour les jeunes et générateur de suspicion et de défiance entre agents et usagers. Les agents de l’établissement deviennent eux mêmes suspects.
Ces interventions ne peuvent être justifiées que par l’existence d’infractions graves et lorsqu’il est impossible d’y mettre fin par l’interpellation des auteurs.
Quelle image ce type d’opération de communication donne-t-il de l’établissement ?
Dans le cadre de la lutte contre les conduites à risques, nous insistons sur notre attachement à une politique de prévention inscrite dans un projet éducatif, en concertation avec tous les personnels.
A ce titre là, nous exigeons de l’administration la mise en place de moyens supplémentaires pérennes, notamment en personnel de vie scolaire et de santé, permettant à l’équipe éducative de l’établissement de développer les actions de prévention vers les jeunes.
Nous refusons le renouvellement d’une telle opération.
Toulouse, le 11 mai 2017