Éditorial
Le professeur TIM enseigne, dans le cadre d’un profil à statut particulier, ainsi que les professeurs d’ESC
ESC
Éducation socio culturelle
et documentalistes. Au SNETAP-FSU
FSU
Fédération Syndicale Unitaire
, ils sont représentés par des élus catégoriels spécifiques. À l’origine, la création des professeurs TIM résulte d’une longue concertation entre administration, représentants de la communauté éducative et le réseau des DRTIC qui étaient à l’écoute des besoins des établissements.
Ce statut s’est développé, depuis 2001, par la création de postes de PLPA
PLPA
Professeur de Lycée Professionnel Agricole
et PCEA
PCEA
Professeur Certifié de L’Enseignement Agricole
TIM sur les EPL
EPL
Établissement Public Local
et ces corps sont aujourd’hui bien identifiés
Le Conseil National du Numérique, qui se réfère au fonctionnement de l’EN
EN
Éducation nationale
, n’y fait aucune référence. Il nous livre ses réflexions dans le dossier de presse du 3 octobre 2014 intitulé :
« Jules Ferry 3.0, Bâtir une école créative et juste dans un monde numérique » :
« Il est ici question d’enseigner la pensée informatique pour mieux comprendre le monde numérique qui nous entoure et être pleinement un citoyen actif dans la société. Il s’agit aussi d’envisager l’enseignement de l’informatique comme une opportunité pour introduire de nouveaux modes d’apprentissage à travers des expériences, en mode projet, par essai-erreur. La condition est la formation d’un corps d’enseignants en informatique par la création d’un Capes et d’une Agrégation d’informatique ».
Dans le même temps, le MAAF
MAAF
Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt
, au lieu de se manifester et de témoigner de l’expérience innovante qui à été mise en place avec la création des corps d’enseignants TIM, nous semble peu fier de son inventivité, puisqu’il ne la communique pas, ni au monde de l’éducation ni à celui du numérique.
Ainsi, la centrale s’interroge-t-elle toujours sur la nécessité de doter tous les établissements en postes TIM. Rigueur budgétaire oblige, mais on notera aussi une certaine confusion dans la perception de la place des professeurs TIM au sein des équipes pédagogiques. Ainsi, à l’occasion d’échanges, avec leurs représentants, portant sur la définition des services des TFR
TFR
Technicien de formation et de recherche
IBA
IBA
Informatique, bureautique, audiovisuel
, certains responsables de l’administration ont suggéré, que dans l’environnement d’un petit établissement, pourvu uniquement d’un poste de technicien, celui-ci pourrait être amené à se substituer à un professeur TIM pour assumer certaines missions d’encadrement pédagogique (formation aux TICE des enseignants notamment). C’est récuser la nécessité de mobiliser des compétences d’enseignant pour la formation des enseignants. Cette vision singulière, dictée par les contraintes budgétaires, occulte complètement la reconnaissance des compétences didactiques, pédagogiques et acquises par l’expérience, dont les professeurs TIM sont pourvus, pour mener à bien ces formations. Cette position de l’administration qui dénie leur statut ainsi que leur expertise d’enseignants n’est pas acceptable.
Christian CHANAS, élu catégoriel TIM