Rien ne change
Alors que nous demandions une refonte complète de cette épreuve de rattrapage, le projet présenté par la DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche se contente de quelques modifications à la marge et d’apporter quelques précisions sur le déroulement de l’épreuve, mais l’esprit reste le même au mépris du travail et des résultats de la très grande majorité des élèves et en leurrant les autres.
Si nous défendons l’idée d’une véritable épreuve de rattrapage nous contestons la légitimité de cette épreuve de contrôle tant sur le fond que sur la forme.
En effet, malgré le mécontentement général exprimé lors des deux dernières sessions d’examen, la DGER maintient pour cette épreuve :
- les conditions d’accès à l’épreuve de contrôle : « elle est organisée au bénéfice des candidats qui ont obtenu une note moyenne générale entre 8 et 10 aux épreuves du baccalauréat professionnel et une note supérieure ou égale à 10 à l’épreuve de pratique professionnelle (E7) »
- le coefficient de l’épreuve : « La note obtenue à cette épreuve ne remplace pas une note obtenue à une autre épreuve : le candidat est déclaré admis si la moyenne entre la note obtenue à l’épreuve de contrôle et la moyenne générale est égale ou supérieure à 10 ».
- les modalités d’organisation : une épreuve orale de 20 minutes, un jury composé de deux examinateurs (enseignants de disciplines générale et professionnelle).
Au final le seul élément véritablement nouveau est la grille d’évaluation nationale annexée à la note de service.
Un leurre
Selon la DGER, il n’est pas possible d’aller au-delà de ce toilettage compte tenu du décret qui cadre cette épreuve pour les Bacs Pro de l’Éducation Nationale et du MAAPRAT
MAAPRAT
Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire
.
Le SNETAP conteste cette réponse : à l’EN
EN
Éducation nationale
une nouvelle épreuve a été mise en ½uvre dès la session 2010 qui consiste en deux interrogations, d’une durée de quinze minutes chacune, menées par des enseignants de mathématiques, de sciences physiques, de français, d’histoire-géographie et de la spécialité concernée.
Il est donc évident que dans le cadre du Bac Pro en 3 ans, la DGER ne souhaite pas modifier une épreuve de contrôle qui renforce le poids du CCF
CCF
Contrôle Certificatif en cours de Formation
et qui permettra de panser les échecs prévisibles à l’examen. Elle ne repose que sur le rattrapage de l’enseignement technologique et professionnel (éliminant de fait les enseignements généraux et scientifiques). Or l’accès à cette épreuve repose déjà sur une note minimum de 10 à l’épreuve E7 (évaluation des modules professionnels entièrement en CCF). Si on ajoute à cela la demande de certaines organisations syndicales et des MFR de convoquer à cette épreuve un professionnel on comprend à qui profite le crime ...
Nous exigeons une véritable épreuve de rattrapage
Le SNETAP exige une modification des textes réglementaires permettant la suppression pure et simple des modalités actuelles de cette épreuve de contrôle et la mise en place de modalités semblables à celles en vigueur pour le baccalauréat général (choix des matières à repasser par les candidats, notes obtenues se substituant à celles des épreuves écrites des mêmes matières moins favorables, admission définitive acquise si le candidat obtient au moins 10 de moyenne sur l’ensemble des épreuves).
Le maintient de cette épreuve en l’état serait un aveu patent de l’échec de la réforme de la voie professionnelle.
En refusant de prendre en compte les avis exprimés par la majorité des enseignants lors des deux dernières sessions d’examen, la DGER s’expose à de sérieuses difficultés d’organisation de cette épreuve lors de la session 2011.