Réunir des GT n’est pas mettre en place une concertation
Nous continuons de penser que le calendrier de cette réforme n’est pas tenable : une consultation bâclée (amorcée pendant l’été), désorganisée, une absence de documents majeurs (grilles horaires par exemple) et dans laquelle il manque trop de mentions des savoirs à enseigner. Si des évolutions sont à noter, nous souhaitons que les demandes légitimes des représentants du personnel soit entendues sur des éléments de contenu et d’organisation du diplôme. Nous sommes force de proposition.
Une vraie concertation, avec du temps, doit se mettre en place
Nous exigeons un référentiel de formation en Seconde Pro
Cette réforme d’un diplôme majeur pour l’enseignement agricole entraîne inévitablement une réforme des enseignements de seconde professionnelle. A ce jour, AUCUNE INFORMATION, sur le référentiel de formation de cette classe n’a été transmise aux équipes. Pire, à des demandes légitimes sur l’organisation des apprentissages ou leur continuité, l’inspection renvoie au programme de seconde Pro qui n’existe pas.
Nous demandons ici aussi une concertation sur le projet de référentiel de seconde Pro.
S’appuyer sur des savoirs pour construire des compétences
Oui, nous avons bien compris l’approche capacitaire de la construction des diplômes.
Cependant nous considérons que l’arrêté qui modifie le référentiel de formation (et qui contient la grille horaire) doit aussi mentionner les savoirs (ou connaissances) à enseigner. Présents dans un arrêté, ces savoirs (ou connaissances) majeur(e)s seront une garantie du caractère national du diplôme.
Nous demandons l’écriture des éléments majeurs des savoirs à enseigner dans le référentiel pédagogique. Les documents d’accompagnement ne sont que des outils d’appui et de précision au service de la mise en œuvre pédagogique.
Alerte sur nos conditions de travail
Cette réforme d’un diplôme est aussi pour nous source d’inquiétudes sur nos conditions de travail. En effet, la non affectation de la pluri, la réorientation des EIE
EIE
Enseignement à l’initiative de l’établissement
(et ses conséquences inévitables sur les horaires d’enseignement), la multiplication des projets, les évaluations de groupe aboutiront clairement à des concurrences entre disciplines, à de potentielles suppressions de postes et à une surcharge importante de travail.
Nous demandons l’affectation horaire et disciplinaires des thèmes de pluridisciplinarité et la sortie des EIE du référentiel pédagogique et de l’évaluation
Réformer un diplôme c’est aussi envisager l’accompagnement des élèves vers leur réussite
Les échanges depuis le mois d’avril ont fait l’impasse sur d’éventuels dispositifs de soutien pour les élèves . Ainsi jamais n’ont été évoqués la mise à niveau, l’accompagnement personnalisé, les heures de vie de classe…
Nous demandons que dans une concertation réaffirmée, cette dimension soit
abordée.
La méthode choisie et imposée démontre son inefficacité. La réforme doit s’arrêter pour repartir sur des bases concertées et collectives, dans l’intérêt des élèves.
L’Intersyndicale, qui représente 85 % des voix lors des élections professionnelles, considère qu’elle mérite d’être entendue. Nous demandons une rencontre urgente au Directeur de Cabinet du Ministre avant le 6 octobre, date du prochain groupe de travail sur ce sujet.
L’Intersyndicale de l’Enseignement Agricole Public
JJ.HENRY, SEA-UNSA
UNSA
Union nationale des syndicats autonomes
N.GILOT, FO
FO
Force ouvrière
-Enseignement Agricole
P.DUFFAUT, CGT
CGT
Confédération générale du travail
-Agri
C.MATTEI, SNETAP-FSU
FSU
Fédération Syndicale Unitaire