Confrontés aux orientations régressives du gouvernement en matière d’éducation et de formation (budgets réduits, suppressions d’emplois, fermetures de classes, dégradation constante des conditions d’accueil et d’enseignement), les personnels de l’enseignement agricole public (EAP
EAP
Enseignement Agricole Public
ou
Emploi d’avenir professeur
) ont à plusieurs reprises répondu aux appels à l’action lancés par le SNETAP-FSU
FSU
Fédération Syndicale Unitaire
au cours de cette année scolaire, et cela dès l’automne 2005, pour combattre les projets de fermetures de classes qu’induisait la baisse annoncée de la DGH
DGH
Dotation globale horaire
.
La lutte contre le CPE CPE Conseiller Principal d’Éducation (Contrat Première Embauche) de février à avril 2006 a provisoirement relégué au second plan les revendications spécifiques mais l’engagement des personnels de l’EAP dans cette action a été du même niveau que celui de leurs collègues de l’Éducation nationale, une forte synergie s’étant développée entre les jeunes (étudiants, lycéens) à l’origine des mobilisations et les adultes qui les côtoient quotidiennement dans leurs établissements.
Très préoccupés par la situation toujours plus dégradée de l’EAP, les élus nationaux du SNETAP avaient décidé dès le mois de janvier d’organiser des États Généraux de l’Enseignement Agricole Public afin d’opposer des contre-propositions aux orientations gouvernementales actuelles.
Ces États Généraux ont eu lieu le 16 mai à Paris et ont rassemblé environ 180 militants. La synthèse des débats a été transmise au Ministre, à son Cabinet, aux responsables de la DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche ainsi qu’aux différents groupes politiques ; elle fera l’objet d’une large diffusion aux syndiqués et aux personnels à la rentrée.
Le lendemain 17 mai, à l’appel du SNETAP-FSU et avec le soutien de la FCPE FCPE Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (les autres syndicats de l’EAP ayant refusé de s’y associer), ce sont 450 manifestants qui se sont retrouvés à Paris, donnant à cette manifestation nationale une ampleur sans précédent dans l’EAP.
Ils ont tout d’abord tenu forum toute la matinée avenue de Breteuil et ont ensuite défilé vers la DGER et le ministère. Les réponses obtenues au cours des audiences accordées ce jour là par le Directeur Général de la DGER et le Cabinet ont fait l’objet de communiqués diffusés à toutes les sections et mis en ligne sur le site du SNETAP.
Le premier effet de cette action a été l’engagement pris par le Ministre de tout faire pour obtenir la levée du gel des crédits.
L’audience du SNETAP avec le Ministre, dont l’annonce nous avait été faite par la représentante du Cabinet le 17 mai, a été reportée du 27 juin au 4 juillet, compte tenu de l’agenda du Ministre.
Depuis les actions de mai, les élus nationaux du SNETAP ont à plusieurs reprises obtenu des entrevues avec le Directeur Général et ses collaborateurs et un certain nombre de dossiers ont ainsi pu avancer :
- incitation forte donnée aux DRAF par la DGER pour proroger les contrats des ACR TOS TOS (personnels) Techniciens, Ouvriers et de Services jusqu’au 31 décembre 2006 et pour éviter le morcellement des contrats des ACR enseignants,
- versement de l’ARE
ARE
(Allocation d’)Aide au Retour à l’Emploi ;
Allocations destinées aux contractuels ayant perdu leur emploi. Pour en savoir plus, consulter le site Services Publics (allocation de retour à l’emploi) partielle aux contractuels qui subissent une réduction de la quotité de leur contrat (parution d’une note de service), - engagement de verser l’ISOE ISOE Indemnité de suivi et d’orientation des élèves (indemnité de suivi et d’orientation des élèves), y compris part mobile, aux agents contractuels enseignants,
- règlement de plusieurs affaires individuelles, ...
Le 4 juillet, le Secrétariat Général du SNETAP fera de la question des moyens de l’EAP le point central de son audience avec le Ministre en lui demandant des informations sur la levée du gel des crédits, en soulignant la nécessité d’un collectif budgétaire pour l’EAP à l’automne 2006 et en demandant que l’EAP soit exonéré de toute suppression d’emplois dans le budget 2007.