Lors du CNEA
CNEA
Conseil national de l’enseignement agricole
du 19 décembre 2018, la DGER
DGER
Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche
(Ministère de l’Agriculture) et la DGEFP (Ministère du Travail) avaient présentaient, pour simple information, le projet de décret modifiant la composition et le rôle des CPC.
Une grande majorité des membres du CNEA, dans toute sa diversité (enseignement public et privé, professionnels, parents d’élèves, fédérations), s’est exprimée, au travers des débats, contre ce texte et ses conséquences.
Devant le refus du Directeur Général d’organiser un vote indicatif du CNEA sur ce projet texte, de nombreuses organisations présentent ont décidé d’interpeller directement le Cabinet du Ministre et exiger un rendez-vous en urgence. ... cette rencontre a eu lieu le 8 janvier.
Lors de cette entrevue, Monsieur Benoît Bonaime, Conseiller enseignement auprès du Ministre de l’Agriculture, a d’abord confirmé la publication du décret le 24 décembre et tenté de justifier la réduction du nombre de représentants des nouvelles CPC à 16 membres (au lieu de 48 actuellement pour la CPC Agriculture), l’abandon du fonctionnement quadripartite des Commissions, l’éviction de l’ensemble des « personnalités qualifiées » qui représentent les usagers (familles et apprenants) et les acteurs sociaux (dont les représentants des personnels de formation).
Le Cabinet du Ministre a également confirmé que seuls la FNSEA
FNSEA
Fédération nationale de syndicats d’exploitants agricoles
et l’UNEP auront un droit de vote comme représentants des professionnels du secteur (les autres organisations professionnelles du secteur agricole n’ayant droit qu’à un aléatoire strapontin).
Les autres représentants des employeurs n’auront aucun lien avec le secteur agricole. En effet les 5 représentants interprofessionnels qui siégeront avec voix délibérative et majoritaire, seront le MEDEF, la CPME, l’U2P, l’ANIA, l’UDES.
Pour le Snetap-FSU
FSU
Fédération Syndicale Unitaire
, cette nouvelle organisation des Commissions Professionnelles Consultatives, au delà de la réduction du nombre de membres et donc de la richesse des débats, est un abandon du pluralisme au profit du seul monde professionnel, comme si la formation professionnelle était un sujet trop sérieux pour qu’il échappe au seuls professionnels.
Une idée qui va a l’inverse des attentes sociétales.
Le Snetap-FSU rappelle que la CPC de l’Agriculture mène depuis de nombreuses années, dans le cadre d’un équilibre complexe, un échange contradictoire et constructif avec toutes et tous les acteur.rices de l’enseignement agricole. C’est bien cette diversité qui garantit le lien des diplômes et des formations professionnelles avec les besoins des professionnels, le souhait des familles et les attentes sociétales. Et c’est bien cette concertation qui aboutit à la création, la révision ou la suppression des diplômes professionnels et garantit leur cohérence avec l’évolution de la société (les taux d’insertion de l’EA sont là pour en témoigner).
Pour l’ensemble de ces éléments, le Snetap-FSU demande l’abrogation de ce décret.