Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler que les mots ont un sens précis et pas seulement de communication politique !
Sanctuariser : Donner à un territoire le caractère d’un sanctuaire, lieu protégé contre toute agression. Défini ainsi, l’objectif pourrait apparaître comme louable voire ambitieux… Mais il n’en est rien ! Il ne s’agit pas de « sanctuariser » mais de « figer » !
De quoi s’agit-il ? Du financement socialisé des retraites des salarié.es, c’est-à-dire du financement collectif, intergénérationnel et solidaire. Libre à chacun évidemment de compléter une pension « socialisée » (que le gouvernement s’évertue à réduire) par une retraite par capitalisation individuelle ! Liberté… ! Il est nécessaire de rappeler ici la déclaration du président du Conseil d’Orientation de Retraite (COR) qui déclarait en mars 2018 : « La part des dépenses de retraite dans le PIB ne dérape pas ».
A quoi cela sert de socialiser ? C’est un véritable choix de société, un modèle politique du « vivre ensemble », porté depuis la création de la Sécurité Sociale en 1945 : En 1970, la pauvreté touchait une personne sur trois dans les ménages de retraités. En 2017, elle touche moins d’un retraité sur dix soit le taux de pauvreté le 2e plus bas de tous les pays de l’Union européenne, après la Slovaquie.
A combien ? Actuellement la part du PIB est de 13,8 %. Quelle ambition de le figer à 14 % !
Pour qui ? Pour les retraité.es actuel.les et à venir : la part des personnes âgées de 65 ans ou plus dans la population va passer de20% en 2020 à 26% en2040. Empêcher les ressources allouées au système de retraites d’accompagner cette évolution démographique, alors que cela s’est toujours fait, entraînera mécaniquement le décrochage universel du niveau des pensions.
Conclusion : La retraite par points : un système universel de baisse des pensions !